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Du 21 janvier 1793 au 18 brumaire.

tionnels furent emprisonnés. On créa une armée parisienne de six mille hommes et de mille canonniers pour l’intérieur de la ville, et chaque citoyen indigent eut quarante sous par jour pour assister aux assemblées permanentes des sections. L’énergie révolutionnaire triompha bientôt de tant d’ennemis. L’armée girondine du Calvados fut battue. On reprit Toulon livré aux Anglais par les royalistes, ainsi que Lyon, après un siége sanglant. De leur côté, les Vendéens avaient échoué devant Nantes et s’étaient retirés derrière la Loire, où ils battaient encore Canclaux et Rossignol ; mais, écrasés à Chatillon et à Cholet, Lescure, Bonchamps et d’Elbée étant tués, ils quittèrent la Vendée au nombre de quatre-vingt mille, afin de soulever la Bretagne. Mis en déroute au Mans et entièrement défaits à Savenay, ils furent anéantis. Jourdan, Hoche, Pichegru et Kellermann repoussèrent aussi de toutes les frontières l’ennemi étranger, et la République fut partout victorieuse.