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Du 21 janvier 1793 au 18 brumaire.

avertis, ne se rendirent point à la séance et le coup manqua. Vergniaud dénonça inutilement le comité d’insurrection au conseil exécutif. Aucune mesure ne fut prise. La majorité conventionnelle, longtemps sympathique à la Gironde, subissait déjà la pression énergique des Montagnards, et l’insurrection de la Vendée vint donner à ceux-ci plus d’audace et de résolution.

Le soulèvement royaliste et clérical des provinces de l’Ouest, préparé en 92 par le marquis de la Rouarie, eut lieu lorsque la levée de trois cent mille hommes fut décrétée. Neuf cents communes se révoltèrent sous le commandement des nobles Bonchamps, Lescure, La Rochejaquelein, d’Elbée, Talmont, du voiturier Cathelineau et du garde-chasse Stofflet. Les généraux républicains des bataillons mobilisés des gardes nationales furent battus à Saint-Vincent, à Baupréau, aux Aubiers, à Cholet. Les Vendéens se formèrent en trois corps : l’armée d’Anjou sous Bonchamps, la grande armée sous d’El-