concernait son frère et mit son veto sur les deux autres ; mais l’Assemblée n’en vota pas moins vingt millions pour former trois armées commandées par Rochambeau, Luckner et Lafayette. Le comte d’Artois, le comte de Provence et le prince de Condé furent décrétés d’accusation. Le roi, intimidé, demanda des ministres aux Girondins qui lui donnèrent, entre autres, Servan, Dumouriez et Roland. Dumouriez était ambitieux, intrigant et sans conviction politique. Roland, bien que très-honnête, très-austère et très-convaincu, ne comptait que grâce au génie de sa femme qui dirigeait toute la Gironde. La cour, furieuse de subir cette pression, ne désigna plus le nouveau pouvoir que sous le nom du ministère sans-culotte.
Le 20 avril 1792, la guerre fut déclarée à l’Autriche. Les débuts n’en furent pas heureux. Le plan qu’avait fait adopter Dumouriez, et qui consistait à se porter rapidement en Belgique, échoua par la faute des chefs autant que par