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Si tu ajoutes peu de chose à peu de chose, mais fréquemment, tu auras bientôt une grande richesse. Celui qui ajoute à ce qu’il possède évitera la noire famine. Ce qui est en sûreté dans la maison n’inquiète plus le maître. Il vaut mieux que tout soit dans la maison, puisque ce qui est dehors est exposé. Il est doux de jouir des biens présents et cruel d’avoir besoin de ceux qui sont ailleurs. Je te conseille de méditer ceci.

Rassasie-toi de boire, au commencement et à la fin du tonneau, mais non au milieu. L’économie est vaine où il n’y a plus rien. Donne toujours exactement le salaire convenu à ton ami. Même en jouant avec ton frère, aie un témoin ; la crédulité et la défiance perdent également les hommes. Qu’une femme qui orne sa nudité ne séduise pas ton esprit par son doux bavardage en te demandant ta demeure. Qui se fie à la femme se fie au voleur.

C’est au fils unique à surveiller la maison paternelle, et c’est ainsi que la richesse s’accroît dans les demeures. Puisses-tu mourir vieux et laisser un autre fils ! Zeus accorde de grandes richesses aux familles nombreuses. Les efforts de beaucoup produisent de plus grands biens. Donc, si ton esprit désire les richesses, ajoute le travail au travail.