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ODE XXVII
Sur Dionysos.


Quand Bakkhos, le fils de Zeus, le joyeux Lyaios, est entré jusqu’au fond de mon cœur, ce donneur de vin me pousse à danser, et ma volupté est grande de me sentir ivre !

La belle Aphrodita aime les chansons et les rires, et je danse de nouveau !




ODE XXVIII
Sur sa Hétaire.


Ô peintre excellent, roi de l’art Rhodien ! Peins ma Hétaire absente, telle que je vais la décrire.

D’abord, peins ses cheveux souples et noirs, et, si la cire le permet, fais-les parfumés d’essences.

Sous sa noire chevelure fais son front d’ivoire ; et, ses sourcils bruns, ne les sépare ni ne les con­fonds, mais qu’il n’y ait entre eux qu’un étroit espace.

Que ses yeux soient pareils à du feu, clairs comme ceux d’Athènè et humides comme ceux de Kythèrè. Peins son nez et ses joues avec du lait mêlé à des roses. Que sa lèvre soit persuasive et appelle le baiser. Que les kha-