Page:Leconte de Lisle - Hésiode.djvu/350

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ODE XXIII
Sur l’or.


Si l’abondance de l’or pouvait prolonger la vie, j’en amasserais de plus en plus, afin que, la mort survenant, elle en prît et s’en allât.

Mais s’il n’est point permis aux hommes d’acheter la vie, à quoi bon l’or et les vains soucis ?

S’il est inévitable de mourir, à quoi me servirait mon or ? J’aime mieux boire un bon vin avec mes amis,

J’aime mieux caresser une jeune Aphrodita au beau sein !




ODE XXIV
Sur lui-même.


Je suis né mortel, pour passer une vie brève. Autant je sais le peu que j’ai vécu, autant j’ignore ce que je vivrai.

Va donc, ô souci ! Qu’il n’y ait rien de commun entre nous. Je me réjouirai avant la mort, et je jouerai, et je danserai avec le beau Lyaios !