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tout entier à ma Hétaire, je veux me livrer à une fureur voluptueuse.




ODE XIV
Sur Érôs.


Il faut, il faut aimer. Érôs me le conseillait ; et moi, oublieux, j’ai négligé son conseil.

Alors, prenant son arc et son carquois doré, il m’a appelé au combat. Et, comme autrefois Akhilleus, avec un bouclier, une cuirasse, et une lance, je combattais Érôs.

Il lança une flèche, et je pris la fuite ; et quand il eut épuisé ses traits, il se lança lui-même, tel qu’une flèche, pénétra jusqu’au fond de mon cœur et brisa mes forces.

Désormais, à quoi me sert mon bouclier ? On ne peut se défendre au dehors quand le combat est au dedans.




ODE XV
Sur lui-même.


Je n’ai nul souci de Gygès, roi des Sardiens ; je n’ai point le désir de l’or ; je n’envie point les tyrans ; mais