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Une belle jeune fille aux pieds délicats, au son des Kithares, conduit les chœurs et porte un thyrse où s’enroule le lierre bruyant.

Un jeune homme, dont les beaux cheveux sont parfumés, chante d’une voix claire, et fait sonner les fibres du pèktis.

Le bel Éros, à la chevelure dorée, vient avec le beau Lyaios et Kythèrè, et se mêle à la danse si douce aux vieillards.


ODE VII
Sur Érôs.


Érôs, avec une branche d’hyacinthe, me commandait durement de le suivre dans sa course ; et, comme je courais avec lui par les bois, les cours d’eau et les vallées, un serpent caché me piqua.

Et le cœur m’en vint aux lèvres, et je rendais déjà l’âme ; mais Érôs, me battant le front de ses jeunes ailes, me dit : — Tu ne peux donc pas aimer ?


ODE VIII
Sur un songe.


Doucement endormi, pendant la nuit, sur de la pourpre, après m’être réjoui en buvant, il me sembla que je