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III
Sur Daphnis le Chevrier


Tu dors, Daphnis ! Tu reposes sur un monceau de feuilles ton corps fatigué, et les pieux que tu as récemment plantés sont encore sur les hauteurs. Mais Pan est sur ta piste, ainsi que Priapos qui enroule le lierre aux fruits jaunes sur ta tête charmante. Ils vont entrer tous deux dans ton antre. Sors de l’assoupissement du sommeil, éveille-toi et fuis !






IV


Chevrier, va vers ce lieu où croissent les chênes, tu y trouveras une statue de figuier, avec son écorce, récemment sculptée, à trois jambes et sans oreilles. Une clôture sacrée l’entoure, et un ruisseau intarissable, qui s’échappe des rochers, fait verdir de tous côtés les lauriers et les myrtes, et les cyprès odorants. Une vigne, lourde de grappes, l’environne d’une guirlande ; les merles printaniers y font entendre les sons variés de leurs voix sonores, et les fauves rossignols répondent par le doux gazouillement de leurs gosiers. Assieds-toi là, supplie le charmant Priapos que je cesse d’aimer Daphnis, et dis-