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amykos.

Pourquoi serais-je heureux quand je vois des hommes qui me sont inconnus ?

polydeukès.

N’aie point peur ; ceux que tu vois ne sont ni injustes, ni fils de pères injustes.

amykos.

Je n’ai point peur, et ce n’est pas à toi de me donner cet avis.

polydeukès.

Tu es farouche, irritable et défiant.

amykos.

Je suis ainsi. Du moins je ne vais pas fouler le sol qui t’appartient.,

polydeukès.

Puisses-tu le faire ! Tu reviendrais chez toi comblé de dons hospitaliers.

amykos.

Je n’ai que faire de ton hospitalité, et tu ne reccvras rien de moi.

polydeukès.

Insensé ! Ainsi tu ne nous accorderais même pas de boire de cette eau ?

amykos.

Tu le sauras quand la soif desséchera tes lèvres.