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demande si ce troupeau est à Sybartas ou à moi ? Que tu es bavard !

komatas.

Honnête homme ! Je dis toujours la vérité et ne me vante point ; mais tu n’es qu’un chercheur de querelles.

lakôn.

.

Allons ! chante, si tu as quelque chose à chanter. Et toi, ô Paian ! fais qu’il en revienne vivant. Ô Komatas, tu n’es certainement qu’un bavard !

komatas.

— Les Muses m’aiment mieux que l’Aoide Daphnis. Je leur ai sacrifié dernièrement deux chevreaux.

lakôn.

— Apollôn m’aime beaucoup. J’élve pour lui un beau bélier, car voici que le temps des Karnéennes est proche.

komatas.

— Deux exceptées, toutes mes chèvres ont deux petits, et la jeune fille me regarde et dit : Malheureux, tu trais donc seul ?

lakôn.

— Hé ! hé ! Lakôn a vingt éclisses pleines de fromages, et, sur les fleurs, il caresse l’enfant imberbe.

komatas.

— Kléarista jette des pommes au chevrier qui paît ses chèvres, et parle doucement tout bas.