Page:Leconte de Lisle - Hésiode.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



IDYLLE V



Les Boucoliastes — Komatas et Lakôn



komatas.

Mes chèvres, fuyez Lakôn, ce pasteur Sybarite : hier, il m’a volé une peau.

lakôn.

Mes brebis, par ici ! Écartez-vous de la fontaine. Ne voyez-vous pas Komatas, celui qui m’a volé dernièrement ma syrinx ?

komatas.

Quelle syrinx ? As-tu jamais possédé une syrinx, esclave de Sybartas ? Ne te suffit-il plus de souffler au hasard, avec Korydôn, dans un tuyau de roseau ?

lakôn.

Je parle de la syrinx que Lykôn m’a donnée, homme libre ! Mais quelle peau t’ai-je volée, Komatas ? Ton maître Eumaras n’en avait même pas pour dormir dessus !

komatas.

La peau tachetée que Krokylos m’a donnée, quand il