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— Je dis à mon esclave : — Hâte-toi, Thestylis ; trouve un remède à ce mal inconnu. Le Myndien me possède tout entière, ô malheureuse ! Va rôder autour de la palastre de Timagètos. Il y est souvent, et il aime à s’y asseoir.

Apprends d’où me vint mon amour, vénérable Sélana ! — Et quand tu le verras seul, fais-lui signe ; dis-lui que Simaitha le demande, et conduis-le secrètement ici. —Je parlai ainsi. Elle partit et amena dans ma maison Delphis à la peau brillante. Et dès que je l’aperçus franchissant d’un pied léger le seuil de la porte...

Apprends d’où me vint mon amour, vénérable Sélana ! — Je devins plus glacée que la neige, et la sueur tomba de mon front comme les rosées après la pluie. Je ne pouvais ni parler, ni même murmurer comme font les petits enfants qui rêvent de leur mère. Mon sang était tout figé et mon beau corps était de plâtre.

Apprends d’où me vint mon amour, vénérable Sélana ! — Et lui, l’insensible, m’ayant regardée, baissa les yeux, s’assit sur le lit et me dit : — Certes, Simaitha, en m’appelant dans ta maison avant que j’y vinsse, tu m’as aussi peu devancé que je n’ai devancé récemment à la course le beau Philinos.

Apprends d’où me vint mon amour, vénérable Sélana ! — Car je serais venu ; oui ! par le doux Érôs ! Je serais venu avec trois ou quatre amis, dès ce soir, portant dans mon sein les pommes sacrées de Dionysos, la tête ceinte de peuplier, l’arbre de Hèraklès, et enlacé de bandelettes pourprées.

Apprends d’où me vint mon amour, vénérable Sélana ! — Il m’eût été doux que tu m’eusses accueilli, car je suis beau et léger parmi les jeunes hommes ; et i’aurais été satisfait si j’avais seulement baisé ta belle bouche. Mais