Crie, lamente-toi, invoque les Dieux ! Tu n’éviteras pas la nef aigyptienne. Lamente-toi, pousse des gémissements plus amers que toutes les douleurs, nomme-toi Lamentation !
Hélas ! hélas ! L’outrage aboie sur le rivage ! Tu vomis l’eau amère, toi qui me parles ! Que le grand Néilos t’engloutisse, orgueilleux, toi et ton arrogance !
Je vous ordonne de gagner la nef qui appuie sa proue au rivage. Allons, promptement et sans retard ! sans quoi je vais vous y traîner violemment par les cheveux !
Hélas ! hélas ! Père ! Le secours divin ne m’a pas sauvée du malheur. Comme une araignée qui m’enveloppe, voilà le songe noir ! ô Dieux, ô Dieux ! Terre, ma mère ! Terre, ma mère ! détourne ces clameurs terribles. Ô Roi ! fils de Gaia, ô Zeus !
Je ne crains pas les Dieux de cette terre. Ils n’ont