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anciens. Et nous donnerons des preuves certaines de notre origine, et nos paroles seront vraies, quelque étranges et inattendues qu’elles soient, et chacun saura tout, selon la suite des temps.

Strophe II.

S’il est ici un habitant de cette terre, observateur des oiseaux, quand il entendra ma plainte lamentable, il croira entendre la voix de la femme malheureuse du perfide Tèreus, du rossignol poursuivi par le faucon.

Antistrophe II.

Chassée des lieux et des fleuves accoutumés, elle gémit sans trêve, se souvenant de la mort de son fils qui périt, s’offrant à la colère et tombant sous la main de sa misérable mère.

Strophe III.

Et moi aussi je recherche les modes Iaoniens, et je déchire cette joue délicate cueillie sur les bords du Néilos, et ce sein abreuvé de larmes ; et je nourris les fleurs du deuil, songeant aux amis de celle qui a fui la terre natale, s’il en est qui aient souci d’elle.

Antistrophe III.

Dieux générateurs, si vous protégez l’équité, entendez-moi ! Ne laissez pas s’accomplir ce qui est contre la justice. Soyez les ennemis de la violence, et condamnez-la avant ces noces. Après le combat, il est un autel