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LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Hélas, hélas ! ô Roi, voici qu’un Dieu a moissonné cette brave armée, gloire des hommes, honneur de la Perse ! La terre pleure cette jeunesse tuée par Xerxès, lui qui a empli le Hadès de Perses ! Que de guerriers sont morts, archers redoutables, fleurs de la patrie ! Toute une race innombrable de guerriers a péri !

XERXÈS.

Hélas, hélas ! ma brave armée !

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Toute l’Asia, ô Roi de cette terre, tombe misérablement sur ses genoux !

XERXÈS.
Strophe I.

Moi, hélas, hélas ! funeste, lamentable pour ma race, je suis né pour la ruine de la terre de la patrie !

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Je saluerai ton retour par des cris funèbres, par l’hymne lugubre du chanteur Mariandynien, par les gémissements et les larmes !