Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/316

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Tu peux parler ; mais moi, si on ne me rend pas justice, je serai terrible à cette terre.

APOLLÔN.

Tu es méprisée parmi les nouveaux et les anciens Dieux. Je triompherai.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

C’est ainsi que tu as fait dans les demeures de Phérès. Tu as persuadé aux Moires de rendre les hommes immortels.

APOLLÔN.

N’est-il pas juste de secourir celui qui nous honore, et surtout quand il demande notre aide ?

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Tu as offensé les Daimones antiques, tu as abusé par le vin les vieilles Déesses !

APOLLÔN.

Bientôt tu vas être vaincue, et tu ne vomiras plus contre tes ennemis qu’un poison sans danger.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Jeune Dieu, tu outrages de vieilles Déesses ! Mais j’at-