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ATHÈNA.

Allons, héraut ! contiens la multitude. Que la trompette Tyrrhènienne, emplie d’un souffle viril, pénètre les oreilles d’une clameur sonore et parle au peuple ! Puisque cette Assemblée est réunie, que tous se taisent ! Ceux-ci appliqueront désormais mes lois dans toute la Ville, et vont juger équitablement cette cause.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Roi Apollôn ! commande en ce qui t’appartient. En quoi ces choses te regardent-elles ? Que t’importe ceci ? Dis-le-moi.

APOLLÔN.

Je viens porter témoignage. Cet homme est mon suppliant, il s’est assis dans ma demeure et je l’ai purifié de ce meurtre ; mais je suis en cause aussi, l’ayant excité à tuer sa mère. Toi, Athèna, appelle la cause et ouvre la contestation !

ATHÈNA.

C’est à vous de parler les premières. J’appelle la cause. L’accusateur doit commencer et dire ce dont il s’agit.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Nous sommes nombreuses à la vérité, mais nous parlerons brièvement. Toi, réponds-nous, parole pour parole. Avant tout, dis, as-tu tué ta mère ?