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Antistrophe III.

Je te recommande par-dessus tout d’honorer l’autel de la Justice. Ne le renverse pas du pied dans le désir du gain. Le châtiment ne tarde pas, et il est toujours en raison du crime. Que chacun ait le respect de ses parents et fasse un bienveillant accueil aux hôtes qui se dirigent vers sa demeure.

Strophe IV.

Celui qui est juste sans y être contraint ne sera point malheureux, et il ne périra jamais par les calamités ; mais je sais que l’impie persévérant, qui confond toutes choses contre la Justice, sera contraint par la violence, quand viendra le temps, et que la tempête brisera ses antennes en déchirant ses voiles.

Antistrophe IV.

Au milieu de l’inévitable tourbillon, il invoquera les Dieux qui ne l’entendront point. Les Daimones rient de l’homme arrogant, quand ils le voient enveloppé par l’inextricable ruine, sans qu’il puisse jamais surmonter son malheur. Sa première prospérité s’est enfin brisée contre l’écueil de la Justice ; il périt non pleuré et oublié !