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ATHÈNA.

Tu aimes mieux la Justice qui parle que celle qui agit.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Comment ? Instruis-moi, car tu ne manques pas de sagesse.

ATHÈNA.

Je nie qu’un serment suffise à faire triompher une cause injuste.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Examine donc ma cause et prononce une juste sentence.

ATHÈNA.

Ainsi vous me remettez le jugement de la cause ?

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Pourquoi non ? Nous te proclamons digne d’un tel honneur.

ATHÈNA.

Pour ta défense, Étranger, qu’as-tu à répondre ? Avant tout, dis-moi ta patrie, ta race et les événements de ta vie ; puis, tu repousseras l’accusation, si, toutefois, c’est confiant dans la justice de ta cause que tu as embrassé cette image sur mon autel, suppliant pieux, comme au-