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Orestès.

Ah ! ah ! Femmes esclaves, voyez celles-ci, telle que des Gorgones, vêtues de robes noires, les cheveux entrelacés de serpents innombrables ! Je ne resterai pas ici davantage !

Le Chœur des Khoèphores.

Quels spectres t’épouvantent ainsi, ô fils très-cher à ton père ? Ne sois pas effrayé, triomphe courageusement de la terreur.

Orestès.

Ces spectres terribles qui me regardent ne sont pas de vaines ombres. Certes, ce sont les Chiennes furieuses de ma mère !

Le Chœur des Khoèphores.

Son sang tiède est encore sur tes mains. C’est ce qui trouble ton esprit.

Orestès.

Roi Apollôn ! Elles augmentent en nombre ! Un sang effroyable coule de leurs yeux !

Le Chœur des Khoèphores.

Purifie-toi dans la demeure. Si tu te prosternes devant Loxias, tu seras délivré de tes maux.