Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/276

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Lion, le double Arès, est venu aussi dans la demeure d’Agamemnôn. Il a assouvi sa pleine vengeance, l’Exilé poussé par les oracles Pythiens. Il est heureusement victorieux par l’ordre des Dieux ; les malheurs de cette royale maison ont pris fin ; il est maître de ses biens, et les deux coupables ont subi leur triste destinée !

Antistrophe I.

Le châtiment par la ruse est venu après le crime accompli par la ruse. La vraie fille de Zeus a conduit la main d’Orestès. Les hommes la nomment Justice, et c’est son vrai nom. Elle souffle contre nos ennemis sa colère terrible, et c’est elle qu’avait annoncée Loxias le Parnasien qui habite une grande caverne dans le sein de la terre.

Strophe II.

Elle est venue enfin, après un long temps, pousser à sa perte la femme perfide. Car la puissance des Dieux est soumise à cette loi qu’ils ne peuvent venir en aide à l’iniquité. Il faut révérer la puissance Ouranienne. Voici qu’il nous a été donné de revoir la lumière !

Antistrophe II.

Je suis délivrée du frein pesant qui opprimait cette maison. Relevez-vous, ô demeures ! Assez longtemps vous êtes restées gisant contre terre. Bientôt le temps, par qui tout change, renouvellera votre seuil, quand les purifications auront lavé toutes les souillures du foyer. Alors ils jouiront d’une heureuse fortune, les habitants de ces demeures, qui ont vu et entendu tant de choses