Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/274

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Orestès.

N’accuse point celui qui travaillait au loin tandis que tu restais assise dans la demeure.

Klytaimnestra.

C’est un grand malheur pour une femme d’être loin de son mari, ô mon enfant !

Orestès.

Le travail du mari nourrit la femme assise dans la demeure.

Klytaimnestra.

Ainsi, mon enfant, il te plaît de tuer ta mère ?

Orestès.

Ce n’est pas moi qui te tue, c’est toi-même !

Klytaimnestra.

Vois ! crains les Chiennes furieuses d’une mère.

Orestès.

Et comment échapperai-je à celles d’un père, si je ne le venge point ?