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jour et fait une longue route. Conduisez celui-ci dans la chambre des hommes, réservée aux hôtes en cette maison, puis vous songerez à son compagnon. Que tout ce que contient la demeure leur soit offert. Faites ce que j’ordonne. Moi, je vais tout apprendre à celui qui commande ici, et comme nous ne manquons pas d’amis, nous délibérerons avec eux sur ce qui arrive.




Le Chœur des Khoèphores.

Allons, servantes de cette demeure, quand ferons-nous des vœux, à haute voix et ardemment, pour le salut d’Orestès ? Ô terre vénérable, et toi, tertre sacré du tombeau qui couvres le corps royal du chef de tant de nefs, maintenant exauce-nous, aide-nous ! Le temps est venu de tendre l’embûche rusée. Qu’Hermès souterrain marche devant ceux-ci, dans leur sombre voie, pour ce combat où frappera l’épée.

Le Portier.

Cet étranger semble préparer quelque malheur. Je vois la nourrice d’Orestès tout en larmes. Pourquoi, Gilissa, sors-tu de la maison ? Le chagrin est un serviteur qui t’accompagne sans que tu le payes.

La nourrice Gilissa.

La reine veut qu’Aigisthos parle à ces étrangers, le