N’es-tu pas irrité de ces outrages, ô Père ?
Ne lèveras-tu pas ta tête très-chère ?
Envoie la justice, qu’elle combatte avec les tiens ! ou bien, rends les coups que tu as reçus, si, ayant été vaincu, tu veux être victorieux à ton tour.
Entends mes dernières prières, ô Père, et regarde tes jeunes enfants auprès de ta tombe. Aie pitié de ta fille et du mâle de ta race ! Ne laisse point s’éteindre la postérité des Pélopides. Ainsi, en effet, tu ne disparaîtras pas, bien que tu sois mort ; car les enfants sauvent la renommée des morts, semblables aux liéges qui font surnager les mailles du filet. Entends-moi ! Ces larmes coulent pour ta cause, et tu te sauveras toi-même si tu exauces mes prières.
Il ne faut point blâmer ces lamentations prolongées en l’honneur de cette tombe et de cette destinée non pleurée. À toi le reste ! Puisque tu as résolu d’agir, tente le Daimôn de la fortune !