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lit funèbre ? Les salutations et les larmes sont les seuls honneurs rendus aux Atréides, aux antiques maîtres de ces demeures.

Le Chœur des Khoèphores.
Strophe II.

Enfant, la mâchoire vorace du feu ne détruit pas l’esprit d’un mort, et sa colère éclate après la vie. Le mort gémit, et le meurtrier est révélé. Le juste deuil de leurs ancêtres, de leurs pères, pousse de toutes parts les enfants à la vengeance.

Èlektra.
Antistrophe I.

Entends aussi, ô père, mes lamentations amères ! le gémissement funèbre de tes deux enfants te pleure. Les voici sur ta tombe, suppliants et exilés tous deux. Plus de joie pour eux sans douleur. Leur misère est sans remède.

Le Chœur des Khoèphores.

Certes de ces lamentations, un Dieu peut faire naître des cris de joie, s’il le veut. Au lieu de chants funèbres, l’hymne victorieux peut ramener dans les demeures royales l’ami qui vient de nous rejoindre.

Èlektra.
Strophe III.

Plût aux Dieux que, sous Ilios, ô père, tu fusses