de son père qui gît égorgé. Mais pourquoi gémir ainsi devant ces demeures, puisque j’ai vu Ilios subir sa destinée et que les dieux réservaient celle-ci aux vainqueurs de ma Ville ? J’irai, je subirai aussi ma destinée. Voici la porte du Hadès. Que je sois tuée d’un seul coup ! Que mon sang coule tout entier sans convulsion et que je ferme tranquillement les yeux !
Ô très malheureuse ! Ô femme qui sais tant de choses, combien tu as parlé ! Mais si tu sais aussi ta propre destinée, pourquoi, comme le bœuf voué aux dieux, courir si audacieusement à l’autel ?
Je ne puis fuir. Ô Étrangers, je suis étreinte par le temps.
Qui meurt le plus tard possible est plus fort que le temps.
Voici mon jour. Je ne gagnerais rien à fuir.
Sache que tu es malheureuse par trop de courage.