les comprendrait. Je suis déchiré au fond du cœur d’une morsure sanglante, quand je t’entends gémir et te lamenter sur ta malheureuse destinée.
Ô travaux ! Travaux d’une Ville renversée à jamais ! Fêtes sacrées de mon père au pied des tours ! Immolation des innombrables bœufs de nos pâturages ! Rien n’a pu sauver la Ville de sa ruine présente, et moi, toute chaude du souffle divin, je serai bientôt étendue contre terre !
Ces paroles ne démentent pas celles que tu as déjà dites ; mais quel Daimôn fatal s’agite en toi et te contraint de chanter la douleur, le deuil et la mort ? Je ne comprends pas ce qui doit arriver.
Certes, l’Oracle ne regardera plus à travers des voiles comme une jeune mariée, mais voici qu’il va éclater et resplendir au lever de Hèlios ! Soufflant et grondant à la façon de la mer soulevée, un malheur bien plus terrible que celui-ci va écumer à la lumière ! Et je ne parlerai plus par énigmes. Et vous, soyez témoins que ma course suit tout droit, à l’odorat, la piste des malheurs qui se sont accomplis ici autrefois. Il n’abandonne point ces demeures, le Chœur discordant et horrible à entendre ! Certes, pour irriter sa rage, il a bu le sang humain, sans