Que les Dieux donnent la victoire à notre défenseur, à celui qui combat pour la Ville et pour le droit ! Mais je crains de voir l’égorgement sanglant de nos amis.
Certes, que les Dieux lui accordent de vaincre heureusement ! Kapaneus a été marqué par le sort pour la porte d’Élektra. C’est un autre géant, plus grand que le premier, et son insolence n’est pas d’un homme. Il lance contre nos murailles des menaces horribles. Puisse la destinée ne pas les accomplir ! Il dit qu’il renversera Thèba, que les Dieux y consentent ou non. La foudre de Zeus, tombant sur la terre, ne l’arrêterait pas. Il compare les éclairs et les coups de foudre aux chaleurs de midi. Il porte pour emblème un homme nu, un pyrophore, qui tient à la main une torche flamboyante, et qui crie en lettres d’or : Je brûlerai la Ville ! Envoie contre ce guerrier… Mais qui marchera contre lui ? Qui aura l’intrépidité d’affronter cet homme orgueilleux ?
En face de cette insolence, l’avantage est pour nous. La langue est la vraie révélatrice des pensées impudentes des hommes. Kapaneus menace et se prépare à exécuter ses menaces ; il méprise les Dieux, et, bien que mortel, dans son orgueil insensé, il crie ses outrages à Zeus,