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tumultueuses des citoyens. Que Zeus Préservateur, digne de ce nom, vienne en aide à la ville des Kadméiones ! Maintenant, il faut que chacun de vous, celui qui est encore dans la fleur de la jeunesse et celui qui est mûr par les années, montre l’accroissement de ses forces et fasse tout pour défendre, comme il est juste, la Ville et les autels de nos Dieux, afin que ceux-ci ne soient point privés de leurs honneurs, et nos enfants, et cette terre maternelle, notre très chère nourrice. En effet, c’est elle qui a porté le poids de votre enfance, tandis que vous rampiez tout petits sur son sein, et qui vous a nourris pour être des guerriers dévoués et la défendre dans ce danger. Jusqu’à ce jour un Dieu nous a favorisés, et depuis que nous sommes assiégés, la guerre vous a été bonne par l’aide des Dieux. Mais voici qu’il a parlé, le divinateur, le berger des oiseaux, qui entend des oreilles et de l’esprit, sans le secours du feu et par un art infaillible, les oiseaux fatidiques. Ce dispensateur d’augures dit qu’un grand assaut des Argiens se prépare contre la Ville dans les embûches de la nuit. Donc, tous, hâtez-vous aux créneaux et aux portes des murailles. Armés, couverts de cuirasses, debout sur le faîte des tours, au seuil des portes, soyez fermes et ne craignez point la foule des assiégeants. Un Dieu nous donnera le dessus. J’ai envoyé des espions et des éclaireurs du côté de l’ennemi. Je suis certain qu’ils ne se tromperont point de route, et, dès que je les aurai entendus, je serai à l’abri des surprises.


L’Éclaireur


Étéoklès, très excellent roi des Kadméiones, me voici, ayant de sûres nouvelles de l’armée ennemie. J’ai vu tous