Page:Leconte de Lisle - Derniers Poèmes, 1895.djvu/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Mais quand ton corps divin, ô blanche Chasseresse,
À l’heure où le soleil brûlant darde ses traits,
Plonge et goûte en repos le charme des bains frais ;
Lorsque ta nudité que leur baiser caresse
Resplendit doucement dans l’ombre des forêts,

Bienheureux qui, furtif, par les halliers propices,
À travers l’indiscret feuillage, un seul instant,
Te contemple, muet et le cœur palpitant !
Tu peux percer ce cœur enivré de délices :
Il t’a vue, Artémis ! Il t’aime et meurt content !