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L’APOLLONIDE.

LE CHŒUR DES GUERRIERS.
ANTISTROPHE.

La Vierge aux ailes d’or, notre Pallas armée,
            Comme la cendre et comme la fumée,
Chassera devant toi les Barbares tremblants ;
Et tu verras passer, dans la mâle tempête,
            Gorgô, le Monstre immortel, dont la tête
Fait se tordre et siffler des reptiles sanglants !


IÔN.

Oh ! la myrrhe et l’encens vers les claires nuées,
Les roses parfumant les tresses dénouées,
Les songes, doux charmeurs de mon léger sommeil,
Et le chant des oiseaux dans le matin vermeil !


XOUTHOS.

Hâtons-nous, compagnons, fleur de la sainte Attique !
Portons dans Athèna la Parole Pythique ;
Qu’elle emplisse la Ville et le ciel radieux !
Toi, reste, cher Enfant que me gardaient les Dieux !
En ce jour, le meilleur de ma vie éphémère,
Appelle tout ce peuple au festin solennel.


IÔN.

Loxias Apollôn et Temple paternel,
Soyez-moi bienveillants et rendez-moi ma mère !