Page:Leconte de Lisle - Contes en prose, 1910.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.





Dans un de ces vastes hôtels qui entourent la belle place de la Bourse, au Cap de Bonne-Espérance, une jeune femme s’accoudait gracieusement sur le bord intérieur d’une des fenêtres d’un large appartement, où la richesse et le bon goût européens s’unissaient au luxe oriental. — Si l’auteur de cette curieuse histoire avait l’honneur de se nommer M. de Balzac, il n’hésiterait nullement à faire la description suivante. — Le bras gauche de cette jeune femme reposait sur un petit meuble en bois-rose, du travail le plus étrange. On eût dit d’une mosaïque vénitienne. Aux quatre angles de ce chef-d’œuvre d’inutilité, — si toutefois il n’y a de franchement utile que ce qui passe en général pour être