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Si l’Aurore, toujours, de ses perles arrose
Cannes, gérofliers et maïs onduleux ;
Si le vent de la mer, qui monte aux pitons bleus,
Fait les bambous géants bruire dans l’air rose ;

Hors du nid frais blotti parmi les vétivers
Si la plume écarlate allume les feuillages ;
Si l’on entend frémir les abeilles sauvages
Sur les cloches de pourpre et les calices verts ;

Si le roucoulement des blondes tourterelles
Et les trilles aigus du cardinal siffleur
S’unissent çà et là sur la montagne en fleur
Au bruit de l’eau qui va mouvant les herbes grêles ;