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ÉTUDES LATINES.



XIV.


PHOLOÉ.


Oublie, ô Pholoé, la lyre et les festins,
Les dieux heureux, les nuits si brèves, les bons vins
Et les jeunes désirs volant aux lèvres roses.
L’âge vient : il t’effleure en son vol diligent,
Et mêle en tes cheveux semés de fils d’argent
          La pâle asphodèle à tes roses !



XV.


TYNDARIS.


Ô blanche Tyndaris, les Dieux me sont amis :
          Ils aiment les Muses Latines ;
Et l’aneth et le myrte et le thym des collines
          Croissent aux prés qu’ils m’ont soumis.

Viens ; mes ramiers chéris aux voluptés plaintives
          Ici se plaisent à gémir ;
Et sous l’épais feuillage il est doux de dormir
          Au bruit des sources fugitives.