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POÈMES ANTIQUES.



X.


PHIDYLÉ.


Offre un encens modeste aux Lares familiers.
Phidylé, fruits récents, bandelettes fleuries ;
Et tu verras ployer tes riches espaliers
          Sous le faix des grappes mûries.

Laisse, aux pentes d’Algide, au vert pays Albain,
La brebis qui promet une toison prochaine,
Paître cytise et thym sous l’yeuse et le chêne ;
          Ne rougis pas ta blanche main.

Unis au romarin le myrte pour tes Lares,
Offerts d’une main pure aux angles de l’autel,
Souvent, ô Phidylé, mieux que les dons plus rares,
          Les Dieux aiment l’orge et le sel.



XI.


Plus de neiges aux prés. La Nymphe nue et belle
Danse sur le gazon humide et parfumé ;
Mais la mort est prochaine ; et nous touchant de l’aile,
          L’heure emporte ce jour aimé.