Page:Leconte de Lisle - Œuvres, Poèmes antiques.djvu/261

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
251
ÉTUDES LATINES.



IV.


LYDÉ.


Viens ! C’est le jour d’un Dieu. Puisons avec largesse
          Le Cécube clos au cellier.
Fière Lydé, permets au plaisir familier
          D’amollir un peu ta sagesse.

L’heure fuit, l’horizon rougit sous le soleil,
          Hâte-toi. L’amphore remplie
Sous Bibulus consul repose ensevelie :
          Trouble son antique sommeil.

Je chanterai les flots amers, la verte tresse
          Des Néréides ; toi, Lydé,
Sur ta lyre enlacée à ton bras accoudé
          Chante Diane chasseresse.

Puis nous dirons Vénus et son char attelé
          De cygnes qu’un lien d’or guide,
Les Cyclades, Paphos et tes rives, ô Gnide !
          Puis, un hymne au ciel étoilé.