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LES SUPPLICES




Les larges coutelas et les minces couteaux,
Férocement luisants, rayés d’éclairs brutaux,
Savamment effilés pour les lentes tortures,
Ont le fil ébréché d’atroces dentelures,
Pour mieux scier les chairs et détacher les peaux,
Et, découper, avec d’effroyables repos,
Longuement, en faisant, dans l’ombre inassouvie,
Vaciller, sans l’éteindre, une flamme de vie,
Jusqu’au dernier lambeau de leurs muscles détruits,
Les ventres convulsifs ouverts comme des fruits.