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Et toi, sombre Elohim, unique et solitaire,
Dont l’invisible face inquiète la terre,
Ô Jaloux d’Israël, inabordable et seul
Sous la tente d’éclairs et sous l’épais linceul
De tes lois par l’épée et le feu proclamées ;
Sabaoth, qui te dis le Seigneur des armées,
Le maître de ton peuple et la verge des tiens,
Le pourvoyeur sacré des chacals et des chiens,
Le tueur des enfants dans le ventre des mères,
Et le seul éternel parmi les éphémères ;
Toi qui faisais hurler aux gibets des chemins
Tes insulteurs cloués par la paume des mains,