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La Terre sous ses pieds bâille d’effroi ; les faulx,
Tournoyant sous l’essieu de ses chars triomphaux,
Ont, sur le sol brûlé, rasé comme des chaumes
Les peuples et les dieux, les rois et les royaumes,
Et foulé l’univers comme un champ de maïs
Des cimes du Liban aux monts d’Elymaïs.
La colère d’Asshour a débordé ses rives,
Et, sous le pas vainqueur de ses hordes massives,
L’extermination a roulé comme l’eau
Des tours de Shoshannah aux palais de Millô.