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Et quand l’hymne éclata, vengeur, enflant nos voiles,
Au faite de ces murs massifs, où, tant de jours,
Ta présence a veillé sur nos antiques tours,
Nous vîmes, effaçant les lointaines étoiles,

Ta pique, formidable et droite dans l’azur,
Étinceler de feux sanglants et, comme un astre,
Près d’échapper au sol où ton socle l’encastre,
S’animer et grandir ton simulacre pur.

Ainsi tu te dressas dans l’aurore éblouie,
Seule debout parmi le vaste écroulement
De ta cité votive, au seuil encor fumant
Des temples désertés à ta voix obéie.

Car ta Prudence, à l’heure obscure du conseil,
Quand stratèges et chefs assemblés sur la grève,
Tous, Anciens porte-sceptre, Ephèbes porte-glaive,
Invoquant ta sagesse, oubliaient le sommeil,

Ta Prudence a plané sur nos desseins, et l’ombre
De ton égide était visible sur nos fronts,
Quand les chevaux divins d’Hélios, aux pieds prompts,
Gravissaient les sommets du Kithérôn moins sombre.