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S’ouvre, hideusement tordue et convulsée
Sur les muscles gonflés de ce visage blanc,
Tandis que, sous la langue exsangue et retroussée,
Le rire affreux des dents éclate, étincelant.

Goutte à goutte, la pourpre horrible de ses veines,
Figée en flaque rouge, élargit lentement
Son croissant d’écarlate et de fanges malsaines,
Dans la poussière sèche et le sable fumant.

Sur le front jaune et dur et sur les tempes rêches,
Glissent de noirs rubis de boue entremêlés,
Et les cheveux tressés gardent, parmi les mèches,
Les repoussants fleurons des caillots violets.

Immobiles et droits, les grands pans de la tente,
S’affaissent dans l’air chaud et le silence épais,
Et la nue embrasée, en longs jets haletante,
Des torrides midis verse la lourde paix.

Mais dans l’ombre des peaux, sur d’énormes fourrures,
Gît un blanc corps de femme, adorable et vermeil,
Et des étendards, fiers comme des chevelures,
D’une aurore de gloire éclairent son sommeil.