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LA TÊTE DE KYROS
Le désert est immense : une houle de pierres
Vers le septentrion déferle en blanchissant,
Et le jour acéré, qui brûle les paupières,
Sur le roc calciné tombe resplendissant.
C’est l’heure où le Touran, sol d’argile et de braise,
Dans l’air mat où seul vibre un soleil desséchant,
Fauve océan figé par un vent de fournaise,
Flamboie en plis de feu du levant au couchant.
Un silence à la mort pareil emplit l’espace ;
La chaleur, qui descend de l’implacable ciel,
Seule, fait éclater, comme une carapace,
Les blocs étincelants de basalte et de sel.