Page:Leconte - Le Bouclier d’Arès, 1897.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.






Et pourtant, tu vivras ! et ta gloire se lève
En moi, captif promis aux crocs du poteau vil,
Dont la chair des couteaux ébréchera le fil.
Cette immortalité, dont tu poursuis le rêve,
Ô Chien ! je te l’apporte au fond de ton chenil.

Parmi ceux que ton œil indifférent dénombre,
Un peuple est là, vaincu comme un bœuf énervé,
Qui, maudit entre tous, entre tous réprouvé,
Traîne sur les chemins qu’il souille de son ombre,
La malédiction jalouse d’Iahvé.