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Non ! ta gloire, ô Vainqueur ! est faite de mensonge ;
Devant les Elohim, Asshour, altier monceau,
Est moins qu’un gland pourri dans l’auge du pourceau
Et le ver, qui t’attend et qui déjà te ronge,
Du registre de vie effacera ton sceau.

Et quand les jours seront passés, et les années,
Comme flambe la paille à la chaleur des fours,
Les os des nations germeront dans tes cours,
Et les morts, se levant sur leurs mains décharnées,
Ne sentiront plus l’ombre énorme de tes tours,