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LES MAINS
L’incendie agonise au fond du palais sombre…
L’énigme de ma vie et celle de mon ombre
Côte à côte s’en vont sous les lambris éteints,
Et, des murs calcinés où la cendre s’effeuille,
Comme des mains de paix dont le geste m’accueille,
Sortent confusément les mains de nos destins.
Sous les plafonds obscurs, où tâtonnent nos lampes,
Des doigts cherchent nos doigts sur l’usure des rampes,
Des ongles, s’agriffant au col de nos manteaux,
Glissent sans retenir la trame qui s’éraille,
Et nos pas étonnés, dont le rythme nous raille,
Frappent le clair silence ainsi que des marteaux.