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Pour un défi haineux et qu’il sait impuissant,
Affranchi de son œuvre et sauvé de lui-même,
Voudra se reconnaître en te reconnaissant ;

Où, saluant en Toi sa pensée éternelle,
Indulgente au maudit, clémente au réprouvé,
Oubliant le remord dans son rêve couvé,
Il verra resplendir sa gloire originelle
Dans l’azur reconquis de son ciel retrouvé,

Pour que s’éveille et monte aux cimes absolues
Que hante ta présence et qu’habite ta foi,
Evadée à jamais, de par ta seule loi,
De l’Enfer accepté des souffrances voulues,
L’Ame du Règne humain, transfigurée en Toi !