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LES DAMNÉS


 
Des lampes de la crypte aux torchères du faîte,
Cette ruée étrange aux spectres anxieux,
Sous un ciel désormais sans ténèbre et sans yeux,
Monte, s’enfle, et dévale, et sombre, et c’est la fête
De l’Homme épouvanté de survivre à ses Dieux ;

La profonde marée au flux inépuisable
Des générations destructrices d’autels,
Qui voient avec terreur, sous leurs talons cruels,
Tomber et se résoudre aux poussières du sable
Tout ce que l’Ephémère a créé d’Immortels,

Et qui, ne sachant pas, devant l’Œuvre accomplie,
Se taire et se croiser les bras sur leur caveau,