Cette page n’a pas encore été corrigée
L’ENFER
Et j’ai connu l’Enfer intérieur de l’Homme,
La géante cité d’éternel désespoir,
Qui lève, dans un jour sans aurore et sans soir,
Son amoncellement de terrasses, que somme
Une mitre de tours, rouges sous le ciel noir,
L’inébranlable bloc dont la fatale assise,
Ainsi qu’une forêt prodigieuse, étreint
Le roc fondamental du monde souterrain,
Et les remparts de flamme, où la flamme s’attise
Des neuf fleuves cerclant son triple orbe d’airain.
Et c’est une fournaise écarlate, qu’embrase
D’éclats de pourpre vive et de lueurs de sang