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Éveillez-vous, vous dont s’enivre
L’auguste majesté des bois,
Paroles d’or, hymnes de cuivre,
Que l’aile des vents ne peut suivre !
Et toi, qui vibres et qui vois,
Esprit de la pierre et du livre,
Souffle sans qui rien ne peut vivre,
Ame des lyres et des voix,
Toi, que vainement répudie
L’exacte et sévère beauté,
Gardant, en ses voiles roidie,
L’inexorable vérité,
Chante, et gronde, et sois l’incendie,
D’où surgira, haute et hardie,
L’immortelle et calme cité,
Que, dans ma pensée agrandie,
Ma libre volonté dédie
À la dernière Déité.